Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 26/01/2018, il est possible que son contenu soit obsolète.
Entretien

Claudie Baudry

Mise à jour le 26/01/2018
Découvrez le portrait de Claudie Baudry, street-artiste

Vous avez toujours des craies sur vous ?

Là, tout de suite, je n’ai pas de craie puisque je ne suis pas loin de chez moi, je sais qu’en cas d’urgence je peux aller les chercher. Mais souvent, il y a au moins une petite craie dans mon sac.

Quel a été votre premier message ?

J’habite à Montmartre depuis presque 19 ans, dans la rue juste au-dessus du Soleil de la Butte, rue Paul Albert, juste là. C’est mon village, je sors assez rarement du quartier, parfois pour des raisons professionnelles. C’est un arrondissement que j’aime beaucoup, c’est très dynamique. Ici, on accueille tout le monde. Dans la vie, je suis conceptrice-rédactrice, depuis très longtemps, en freelance. J’ai commencé à écrire sur des trottoirs du 18e depuis quelques mois un peu par hasard. En fait, je fumais une cigarette sur mon palier et il y avait des touristes qui montaient ma rue, très essoufflés, mais heureux quand même. Comme il y avait des craies dans mon vestibule, j’ai écrit à la craie “ça monte, hein ?” pour les chambrer un peu et leur donner le sourire. Et les voisins ont trouvé ça très rigolo. Alors, j’ai eu envie de continuer et mon deuxième message, je crois que ça a été “Ce n’est pas une rue, c’est une famille”. Depuis, j’ai écrit des messages presque quotidiennement.

Votre signature "Ma rue par Achbé" est assez particulière. Qu'est-ce qu'elle signifie ?

Mon premier public c’est quand même ma rue. HB ce sont aussi les initiales de mon mari Hervé Baudry qui est mort sur ce même trottoir, il y a un an et demi. Mais ça c’est une chose que j’avais pas raccordée au début. Quand j’ai écrit la première fois, puis continué à écrire c’était très important pour moi que ce soit sur le trottoir. Plus tard, j’ai réalisé que j’écrivais sur le trottoir où il était mort et que c’était lisible du ciel. Ça m’a vraiment fait du bien. Naturellement, j’ai appelé ça Ma rue par Achbé, la rue parce que c’est là qu’on communique et achbé pour ses initiales.

Vous pouvez retrouver les messages, presque quotidien, de Claudie dans la rue Paul Albert ou sur les facebook et instagram
Exposition des photos Ma Rue Par Achbé à l’espace Central Dupon Images - 74 rue Joseph de Maistre du 25 Janvier au 23 Février 2018

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations