Dossier

Hébert, le trait d’Union de la Chapelle

Mise à jour le 19/12/2023
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Les friches, qui sont souvent exceptionnelles par leur surface foncière et l’aspect industriel qui les caractérisent, constituent un levier majeur d’aménagement durable, d’autant plus au regard des efforts de maîtrise de l’étalement urbain.
Sur le territoire du projet de Paris Nord-Est Elargi, Hébert constitue une formidable opportunité de désenclavement du quartier Nord de La Chapelle, tout en constituant un trait d’union avec le nouveau quartier Rosa-Parks, côté 19e arrondissement, et le parc Chapelle Charbon.
Le projet, mené par Espaces Ferroviaires, prévoit environ 103 000m² de surface de plancher. Le projet répond à un objectif de réduction de 30 % d’émissions de CO2 par rapport à un quartier réalisé en 2015 ; 20 000 tonnes de matériaux réemployés, soit l’équivalent de 1 500 camions évités.

Le projet

Une vie avant le projet

Le site d’Hébert était jusqu’aux premiers travaux composé de deux halles de marchandises. L’une d’entre elles de 1 400 m² a accueilli L’Aérosol, un temple dédié au street art, accessible gratuitement pour tout public, de tous horizons et de tout âge.
Des manifestations et évènements étaient organisés dans la grande halle, une boutique permettait l’achat du matériel de peinture nécessaire, un musée exposait 300 œuvres prêtées par des collectionneurs privés retraçant l’histoire du graffiti, de la fin des années 70 à aujourd’hui, et une terrasse de 4 000 m² offrait un espace de restauration et de convivialité. En parallèle, la deuxième halle de 4 300 m² et son terrain de 2 800 m² ont hébergé le temps d’une nuit l’évènement Nuit blanche.

Le temps du chantier et la programmation

Le projet Hébert est entré en phase opérationnelle avec les travaux de viabilisation qui ont débuté le 8 août 2022. Dans le cadre de sa charte "chantier faibles nuisances", Espaces Ferroviaires a mis en place l'outil d'information “Météo des Chantiers”. Intégrant un système de prévisions, cet outil permet aux riverains d'obtenir les prévisions sonores quotidiennes du chantier.
L’ambition de promouvoir un quartier vivant s’appuie sur une programmation mixte qui permettra l’arrivée, à terme, de 3 500 emplois et 1 500 nouveaux habitants. Des implantations actives accueillant tertiaire, activités artisanales, logistiques et commerciales sont complétées par des équipements à l’échelle du quartier : une crèche ainsi que de nouveaux locaux pour l’École normale sociale. L’organisation des logements (libres, locatifs à prix maîtrisés, et sociaux) propose une diversité dans les modes d’habiter, indissociable d’une vie sociale active.
Largement végétalisé, le quartier fédère les différents programmes autour d’un square central, complété d’allées et de venelles plantées et traversantes pour constituer, en un hectare d’espaces verts, un véritable îlot de fraîcheur. Ces larges liaisons vertes et piétonnes connectent les milieux écologiques des bords de voies ferrées et du parc Chapelle-Charbon.
Les formes bâties font écho aux tissus voisins, variés et hétérogènes. À chaque situation au sein du site répond une organisation qui lui est propre : grands îlots fermés pour parfaire la trame faubourienne, côté rue Cugnot ; petits îlots plus poreux autour du square pour maintenir une perméabilité et des continuités arborées vers la rue de l’Évangile et la promenade du Faisceau. Osant les contrastes de maisons superposées autour de passages « à la parisienne », et de bâtiments hauts et élancés avec des vues lointaines sur l’horizon ferré, les formes urbaines sont ciselées pour garantir une grande diversité et une bonne habitabilité des logements.
Sur le site jusqu’aux premiers travaux, la végétation était peu présente, le sol en béton noir et les entrepôts de faible hauteur ne permettaient pas de protéger le site contre l’effet de surchauffe.
Grâce à la présence du végétal dans les espaces privés et communs, le projet permet de réduire en moyenne les températures ressenties de 3 °C l’été dans le square central avec la présence d’arbres, et bien plus lorsque la végétalisation est combinée aux effets d’ombre des bâtiments.
La Ville de Paris et Espaces Ferroviaires ont décidé en 2016 de lancer une concertation publique préalable au projet d’aménagement Hébert. A l’issue de ces ateliers, différentes orientations ont été retenues et intégrées au projet.
Côté nature en ville, a été retenu le souhait d’un square central de belle envergure, d’une promenade plantée le long du faisceau ferroviaire, de liaisons vertes en direction du futur parc Chapelle Charbon ainsi que d’une trame verte privée qui prolonge la présence végétale dans l’espace public.
Côté mobilité dans le quartier, les habitants se sont exprimés en faveur de la valorisation et de la sécurisation des modes de déplacement doux (piétons, vélos).
Côté formes urbaines, le choix des habitants s’est porté sur des immeubles de hauteurs et de densité variées, afin de favoriser des vues dégagées et différentes manières d’habiter le quartier, et proposant une mixité fonctionnelle (logements, commerces, activités tertiaires…).
La concertation se poursuit depuis sous la forme d’un dialogue citoyen, aux différentes étapes du projet.
Pour la sélection du projet architectural de chaque lot, les riverains sont conviés par l’aménageur à une série d’ateliers pour prendre connaissance des projets candidats, émettre un avis citoyen, et participer au jury de sélection sous la conduite de l’opérateur immobilier, en présence de la municipalité.

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