Entretien

Portrait - Le Sergent Mickael

Mise à jour le 04/07/2019
En octobre 2018, un incendie frappe un immeuble de la rue Brisson. Lors de l’intervention des sapeurs-pompiers, le sergent Mickael est blessé. Rencontre avec ce chef de garde incendie qui reprend aujourd’hui du service.

Un camion n’a pas le temps de rentrer que deux autres filent des arcades, gyrophares allumés : pas de répit pour la caserne Carpeaux, dont les interventions couvrent tout le 18e. C’est ici que nous avons rendez-vous avec le Sergent Mickael.
Originaire du Gard, son métier est une vocation : «depuis tout petit, j’ai ça dans le cœur». Le rêve du camion rouge tenace, c’est en 2004 qu’il passe avec succès les tests pour s’engager chez les Pompiers de Paris. Après être intervenu en Seine-Saint-Denis, il rejoint la caserne Carpeaux en 2014.
Un choix, celui du 18e ? Pour le Sergent Mickael, «c’est une des casernes qui bouge le plus au niveau de l’activité opérationnelle : un secteur attrayant et formateur pour le sapeur-pompier». Diversité des interventions, des types de bâtiments, des accès : technique et capacité d’adaptation sont de mise dans un arrondissement aussi varié et cosmopolite.

Avec le cœur, on fait tout.

Sergent Mickael
Caserne des Sapeurs Pompiers de Montmartre
À l’altruisme, l’efficience et la discrétion, le Sergent Mickael ajoute l’humilité aux maîtres-mots du sapeur-pompier. Ces quatre valeurs, indissociables, sont inhérentes à l’exercice. Pour le Sergent Mickael, le sapeur-pompier de Paris est avant tout une personne qui remplit la mission pour laquelle il est appelé, «qu’il fasse un acte de bravoure exceptionnelle ou une simple mission de secours à une victime». Qu’en est-il alors de la notion de risque, lors d’une intervention sur un incendie ? «Notre mission première, c’est de sauver des gens, d’éteindre cet incendie. On est là pour remplir la mission, alors on n’y pense pas.».
C’est l’entrainement du sapeur-pompier de Paris qui permet de dérouler une chaîne sécuritaire. «Il nous permet d’aborder le risque sereinement, de rebondir et de pouvoir faire face à un immense panel de situations». Mais le risque étant parfois imprévisible, le Sergent Mickael a malheureusement été victime d’un accident au mois d’octobre 2018. C’est lors de l’incendie d’un immeuble de la rue Henri Brisson, alors qu’il portrait secours aux familles menacées par les flammes, que son pied a été touché, au cours d’une manœuvre d’urgence. Après plus de 6 mois de convalescence, il reprend désormais du service sur le terrain. Souhaitons-lui donc une bonne reprise !
Un message, Sergent Mickael, pour les jeunes du 18e qui aimeraient suivre cette voie ? «On fait le plus beau métier du monde» : pour ses valeurs humaines, pour les liens familiaux qui se créent, le sentiment d’utilité et pour le don de soi. Si le métier de sapeur-pompier demande une rigueur et un entrainement pouvant effrayer, «On est pas des surhommes. Quand on a le mental et l’envie, on peut. Avec le cœur, on fait tout !».

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